Stéphane Allix: communication avec l’au-delà et réincarnation

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Quelques interrogations techniques sur la communication avec l’au-delà et petite réflexion sur la réincarnation.

Pour ceux qui ont lu « Le Test », je vous demande : savez-vous aujourd’hui qui est Charlie ?

Non, je n’ai aucune réponse pour l’instant. J’ai commencé à faire des recherches dans les mairies de plusieurs arrondissements de Paris pour voir si mes grands-parents avaient déclaré une naissance avant celle de mon père mais je n’ai rien trouvé. Il y a une recherche généalogique très longue et très fastidieuse à faire et je ne me suis pas engagé davantage. Je sais que ma grand-mère a fait sept fausses couches avant la naissance de mon père. Est-ce qu’un de ces morts-nés était près du terme et qu’ils avaient eu l’intention de l’appeler Charles ? Je n’en ai aucune Idée. C’est quelque chose de très troublant que ce Charlie soit venu chez deux médiums et que la troisième ait parlé d’un petit frère aussi. Je sais que mon père, quand il était enfant, avait un copain imaginaire, qui était extrêmement présent. Il en parlait tout le temps quand il avait 2, 3 ans. On a même retrouvé des dessins où cet ami est dessiné et mon père en parlait comme d’un individu existant. Selon les médiums il s’agit quand même d’un enfant qui apparemment a vu le jour. Encore une fois, il faut compter avec l’imprécision de certaines informations.

Est-ce qu’un bébé qui meurt alors qu’il ne parle pas encore, a la possibilité de communiquer à travers les médiums ?

Oui les bébés peuvent communiquer. J’ai comme ça un cas bluffant dont on avait parlé dans « Enquêtes extraordinaires ». Le petit garçon d’un couple d’amis s’est étouffé avec un Lego. Il s’est présenté plusieurs fois aux médiums et leur a montré chaque fois le Lego rouge. Il semblerait que l’âme, elle, savait parler, même si elle était bloquée dans un corps de bébé. Une fois qu’elle est libérée de l’enveloppe charnelle, elle communique à nouveau avec des mots.

On dit que l’âme, une fois désincarnée, retourne dans l’au-delà un certain temps avant de se réincarner. Mais une fois réincarnée, celle-ci ne peut donc plus entrer en contact avec les médiums ?

Je n’ai pas la réponse, en revanche j’ai des intuitions et, ce que je vous livre, c’est le fruit de 15 ans de questionnement rationnel et 15 ans d’intuition aussi. J’ai le sentiment que cette notion de réincarnation est regardée d’un point de vue très terrestre. Quand on meurt, on n’est plus dans les mêmes repères. Ce n’est plus le même temps ni le même espace. J’ai l’impression que quand on meurt, notre entité a accès au passé (la vie d’avant Stéphane Allix), au futur (la vie d’après Stéphane Allix). Est-ce que le médium s’adresse à une essence, à quelqu’un qui redescend un petit peu ? J’ai renoncé à essayer de comprendre car comment concevoir d’être une identité en dehors du temps et de l’espace ? Ce n’est pas envisageable. En revanche, quand je suis en voyage chamanique, j’ai accès à des ressentis, à des informations qu’il est extrêmement difficile de mettre en mots une fois que je reviens. En fait, il faut faire l’expérience de ces choses là pour commencer à en saisir un peu le sens. Le cerveau pose des questions auxquelles on ne peut pas répondre consciemment. Il me semble que quand on est mort, on n’est plus dans cette chaîne de causalité qui appartient à notre vivant. Peut-être qu’une partie de nous se réincarne au bout d’un certain nombre d’années mais que notre essence reste là-bas, là-haut (bien entendu c’est une image).

Un de mes prochains livres parlera de ça. Lors d’un voyage chamanique je me suis connecté, peut-être, à une vie antérieure. C’était tellement précis, j’ai eu tellement de détails (nom, prénom etc.) que j’ai retrouvé la trace du bonhomme dans l’histoire. Un gars pas du tout connu dont je ne savais absolument rien avant ce voyage. Cela correspond tellement à des choses que je porte en moi depuis des années que ça m’a bouleversé. Et quand j’ai découvert que ce type là était mort exactement comme je l’ai vu dans ma vision, j’ai décidé de mener une enquête.

La réincarnation telle qu’elle est envisagée par les bouddhistes est assez loin de notre vision des choses. Les bouddhistes ne disent pas qu’il s’agit d’une âme qui passe d’un corps à un autre. Pour eux, c’est une sorte de continuum de conscience qui est un individu, qui un jour meurt, continue, redevient un autre individu. C’est une sorte d’individualité qui se poursuit. Quand je serai mort, Stéphane Allix ne reviendra jamais. En revanche Stéphane Allix aura nourri cette conscience de son expérience.

La réincarnation, c’est mieux que la vie éternelle pour vous ?

La vie éternelle me semble considérablement ennuyeuse. Quand je lis la description des différentes strates notamment dans le bouddhisme et dans le Bardo, effectivement le monde des Dieux a l’air profondément chiant. Vivre dans un monde où tout le monde est gentil et passer mon temps à manger des chocolats sur un nuage, ça ne me tente vraiment pas. On n’a pas non plus envie forcément de revenir se réincarner sur terre. Mais on est revenu, c’est difficile. Il y a parfois des choses douloureuses mais on arrive à faire ce cheminement. J’ai le sentiment qu’on revient avec les bons outils pour faire face. Aussi dure que puisse être la vie, on a la potentialité de la surmonter. Parfois on n’y arrive pas, des gens mettent fin à leur existence. C’est là que se situe la richesse de l’opportunité d’une vie. On a le choix d’accepter la douleur, de s’y engager, d’être dans l’espérance. J’aime beaucoup ce mot « espérance ». Ce n’est pas de la résignation, c’est de la confiance en soi. On sait que le monde n’est pas celui des Bisounours, qu’on va être confronté à des épreuves, des deuils et que la douleur sera fatalement présente mais qu’on aura les ressources pour en faire quelque chose, s’en nourrir, s’enrichir, grandir. Pour un reportage dans Inexploré, j’ai interrogé des personnes qui ont vraiment souffert pour savoir si, malgré ce qu’ils avaient vécu, ils restaient optimistes. Eh bien, même Samuel Pisar qui était le plus jeune survivant de la Shoah, m’a répondu qu’il n’était ni optimiste, ni pessimiste mais qu’il était dans la confiance en les ressources que l’être humain a à sa disposition. Même dans la non vie d’un camp de concentration, on n’est pas dans la réflexion, on est dans l’action. Si on n’est plus dans l’action, on est mort et là-bas, ça peut aller très vite. Notre société aujourd’hui a besoin de retrouver cette fois en l’être humain, cette confiance. Oui, la vie est dure mais elle est belle aussi, même par moment, pour un citoyen d’Alep. Heureusement que, même dans le pire, on trouve encore des instants de joie où la vie a un sens. Si on laisse les circonstances extérieures commander notre épanouissement personnel, on est mort vite car très vite ça va devenir décourageant, que ce soit à Paris, à Rakka ou à Tunis. On a le choix tout le temps de baisser les bras, ou d’être heureux à l’intérieur de nous, de se battre.

Retrouvez-nous dans 15 jours pour la suite et fin des entretiens avec Stéphane Allix. Il y sera question de son expérience chamanique et de l’importance de trouver sa raison d’être…

Si vous avez raté le début des entretiens avec Stéphane Allix sur le thème de la vie après la mort, c’est ici!

 

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