Festival International du chamanisme : j’ai fait un rêve…

festival-international-chamanisme

Désolée, pardon, merci, je t’aime

De retour depuis quelques jours du Festival International du chamanisme, ces quatre mots forts, je tenais à les distribuer, les offrir à qui de droit.

Désolée, pardon, à toutes les personnes qui suivent {Béat}titudes. Non, je n’ai rien posté la semaine dernière mais la foudre s’est abattue sur mon petit village, me privant depuis neuf jours, des moyens modernes de communiquer avec vous. Surtout, surtout, je tenais d’avance à m’excuser car je vous avais promis des interviews relatives au Festival International du chamanisme mais il n’en sera rien. J’avais bien emporté avec moi caméscope et dictaphone mais ils sont restés cachés, bien à l’abri dans la yourte.

Lorsque je suis arrivée à Genac le premier jour, j’ai immédiatement senti un appel à vivre pleinement ces trois jours, de l’intérieur, corps et âme investis, et non de l’extérieur, regard objectif et mental en action. J’ai croisé presque simultanément un photographe puis un reporter, tous deux en quête de sujets, de personnalités à interviewer. Je me suis sentie étrangère à leur mission. Je n’étais pas là pour cela. Alors, j’ai écouté ma petite voix intérieure qui me disait : « Ne regarde pas, vis. Ne questionne pas, attends les réponses. Ne sois pas spectatrice, deviens actrice. Ne demande pas, reçois. Sois, ressens, reçois, guéris, remercie, aime. »

Et j’ai vécu… un voyage formidable.

Sur cette terre pleine d’énergie, située non loin d’un site gallo-romain, parmi 2500 personnes portées par une même envie de voir le monde changer, au milieu de 130 chamanes guérisseurs, artistes et scientifiques venus des quatre coins du monde (Mali, Congo, Maroc, Russie, Mongolie, Amazonie, Pérou, Mexique, Canada, Etats-Unis, Australie…), plus que regarder, j’ai donc fait l’expérience… de rencontres formidables, d’échanges extraordinaires, d’émotions débordantes, de fou rires mémorables.

J’ai ressenti… beaucoup de paix, de bienveillance, de tolérance et d’amour, énormément d’amour et je vous assure que, oui, la Vérité, la solution, le remède à tous nos maux est bien là, dans l’Amour, qui manque tant à nos vies, à nos échanges, à nos comportements. La cérémonie d’ouverture du vendredi 28 avril fut un délicieux bouleversement. Voir ces hommes et ces femmes, si différents dans leurs couleurs de peau, leurs cultures, s’étreindre avec tant de tendresse, d’amour, de respect, les yeux brillants de bonheur de se retrouver ou de se rencontrer pour la première fois, m’a fait fondre en larmes. Je voyais là, à quelques mètres de moi, la possibilité d’un monde meilleur. Ces individus, en apparence si dissemblables, réunis dans ce microcosme intemporel chamanique, ont en commun l’essentiel : l’Amour de l’autre, de tous et du Grand Tout, le respect de chacun et de la planète qu’ils appellent tous, dans des langues différentes, la Terre Mère, la volonté de protéger l’eau, les forêts, les plantes médecines, les minerais… cette nature que tous respectent et vénèrent.

Sans rien demander, j’ai reçu des réponses, comme des fleurs en plein coeur.  J’ai vécu des soins que je suis encore et pour longtemps en train d’intégrer, digérer, assimiler. Ils sont nombreux, je les ai tous vécu comme de grands moments.

A travers une cérémonie Toltèque menée par Ulises, chaman mexicain, j’ai brûlé mes peurs afin de construire un meilleur projet de vie et réaliser mes rêves. Avec Elima Ngando, congolais, porteur des traditions et de la sagesse africaine, j’ai créé, à travers une danse d’ancrage, un équilibre entre mon masculin et mon féminin sacré. L’un n’est rien sans l’autre. Le masculin sacré pense les projets, le féminin sacré les met au monde. Si ces deux là ne s’entendent pas, rien ne se met en place dans notre vie. J’ai découvert mon plan d’incarnation grâce à une technique française qui allie pratiques ancestrales et connaissances scientifiques actuelles. Je vous parlerai d’ailleurs prochainement du créateur de ce procédé, Didier Rauzy, Déo Celte, guérisseur, diplômé de médecine chinoise, naturopathe et bio-énergéticien. J’ai assisté à une cérémonie de guérison collective, dirigée par la grande chaman de tradition sibérienne, Véra Sazhina. Je l’ai vue savoir instantanément d’où venait le problème de certaines personnes qui recevaient un soin particulier. J’ai vu des gens en souffrance repartir avec le sourire. Je suis allée à la recherche de mon chant médecine avec Mélissa Gérard, initiée à la sagesse ancestrale celte. Enveloppée par la chaleur et la bienveillance de Waimaania et Ojasvin, formidable couple néo-zélandais amoureux et solaire, j’ai eu l’honneur d’exécuter l’introduction du haka de guérison de la grand-mère et d’apprendre une méditation d’ancrage Maori. Sur le site sacré, les différentes délégations se côtoient. D’autres cérémonies de guérison collective se déroulaient donc juste à côté de nous. L’énergie n’a pas de frontière et traversait à loisir nos différents cercles. Ainsi, ai-je indirectement bénéficié des soins de chamans mongols, japonais, africains, mexicains…

J’ai reçu, j’ai guéri. J’ai remercié et j’ai aimé.

J’aimerais dire MERCI aux chamanes présents d’avoir fait le déplacement, de nous avoir fait partager leurs traditions ancestrales, de nous avoir offert un peu de leur magie guérisseuse. MERCI à Patrick Dacquay, créateur du festival en France, d’avoir fait de son rêve un peu fou, une réalité depuis 10 ans. MERCI à l’aTIPIque d’avoir organisé le voyage, d’avoir tant partagé avec nous durant ces quatre folles journées, ces trois soirées pleines d’échanges et ces trois nuits glaciales qui ne nous ont pas empêchés de nous réveiller le cœur chaud, des éclats de rire plein la bouche comme des rayons de soleil. A vous toutes et tous qui avez partagé ce voyage avec moi, je voulais vous dire : JE VOUS AIME !

Si vous souhaitez avoir un aperçu en images de ce qui s’est passé à Genac, vous pouvez aller visiter le site du festival. Mais sachez bien que cela ne retranscrit en rien, toute la beauté des rencontres, la vibration d’amour, l’atmosphère paisible et chaleureuse, la magie des instants sacrés, l’immense énergie positive et créatrice qui émane du lieu et des gens. Je vous encourage donc vivement à vivre le prochain festival qui aura lieu en 2018.

Sans attendre une année, si vous souhaitez être submergés par de belles émotions, pleurer, rire, chanter, danser, vibrer et guérir. Si vous voulez vous reconnecter à l’Amour, à votre être sacré, à la terre mère, permettez-vous de redécouvrir ces traditions ancestrales qui furent aussi très vivaces sur notre sol français, avant que les religions et la science ne viennent tenter de les enterrer. Le chamanisme a survécu. Les chamans ne sont jamais bien loin de chez nous. Votre âme n’a pas oublié, elle, la coexistence de notre monde avec celui de l’invisible, imprévisible et passionnant.

Je fais un rêve à mon tour, celui de tous les chamans, hommes et femmes médecine, guérisseurs, Mudangs, Gnaouas, Curanderos, celui de Paul Corriveau et Philippe Bobola qui oeuvrent actuellement dans ce sens : voir prochainement toutes les sagesses, médecines et traditions ancestrales, inscrites au patrimoine immatériel de l’Humanité afin qu’elles survivent et soient désormais protégées des oppresseurs.

Comme l’a dit Vera Sazhina : « Le chamanisme ne mourra jamais. »

www.festival-chamanisme.com

 

Facebooktwitterpinterestlinkedinmail